Le convoi de la mort

3 mars 2018


Des vaches laissées au bord de la route dans une bétaillère, parmi elles, une vache gravement blessée (corne sectionnée) à destination de l’abattoir d’Autun. 

 Une habitante nous laisse entendre que cette pratique est habituelle, hiver comme été, les bétaillères chargées sont laissées en bord de route plusieurs heures, voir y passent la nuit.

La gendarmerie avertie se déplace mais ne reste pas longtemps, prétendant avoir d’autres affaires à mener. Une personne responsable du transport est présente, la gendarmerie l’incite à trouver un endroit moins visible pour poser les bétaillères, pour éviter d’attirer l’attention !

Concernant la vache blessée, le protagoniste et la gendarmerie conviendront pour dire que cela arrive !

D’après la loi, les animaux blessés en cours de transport doivent être normalement isolés et recevoir des soins d’urgence le plus rapidement possible. Ils doivent recevoir les soins vétérinaires adéquats, il convient d’agir de manière à éviter toute souffrance inutile. Dans le cas présent, les services vétérinaires ne seront pas contactés par la gendarmerie qui minimise l’état de la vache.

La bétaillère laissait échapper les déjections des bovins, l’urine avait eu le temps de geler sur la route, les vaches étaient présentent depuis un certain temps. D’après la loi, les véhicules de transport doivent être conçus de telle sorte à empêcher l’écoulement ou la chute des déjections sur la voie publique. Ce qui n’est toujours pas le cas dans le cas présent.

Des conditions de transport en violation flagrante de la législation, à destination d’un abattoir qui est le premier site-école de France. Ce commerce d’animaux est insoutenable et inacceptable, nous ne devons plus fermer les yeux sur cette exploitation animale, indigne, qui détériore un peu plus chaque jour notre rapport au monde et au vivant.

 


Sources : 

- L’article 3 du règlement CE 1/2005. Extrait : « Nul ne transporte ou ne fait transporter des animaux dans des conditions
telles qu’ils risquent d’être blessés ou de subir des souffrances inutiles »

- Arrêté 1999-11-24 art. 3 JORF 25 novembre 1999  


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