Loi Egalim et tout le toutim !
A compter du 1er Novembre, tous les écoliers de France doivent avaler chaque semaine un menu 100% sans viande, ça cloue le bec à l’industrie de la bidoche et de la cochonnaille et ça va canuler plus d’un carnassier !
Votée l’an dernier, la loi Egalim, impose aux cantines scolaires de proposer au minimum un menu végé hebdo. Miam, de rutilantes carottes râpées en entrée, suivies d’une plâtrée d’épinard, puis d’un fruit bien juteux et d’un yaourt.
Espérons que les audacieux cuistots des cantines soient créatifs, pour valoriser nos produits sains et végés, qu’ils soient dotés de recettes de nos maîtres végés pour relever ce défi sans émettre des « beurk », des « oooh » et des « pffff » des têtes plus ou moins blondes. Car proposer une diversité de produits d’origine végétale aux élèves est une évolution et pas des moindres, mais les épinards à la crème et le gratin de blettes ne font pas faire de nouveaux émules en culotte courtes par magie !
La société et les habitudes alimentaires évoluent, et l’école doit en faire autant « trop de bidoche à la cantoche » ! Manger moins de viande, c’est bon pour la santé, pour la planète, pour les animaux, pour le réchauffement climatique, pour le portefeuille. Le plus important, c’est que cette journée symbolique permette d’accompagner les enfants dans la sensibilisation à la cause animale et environnementale (arrêt de tous les plastiques en 2025). La sensibilisation doit être plurielle et diversifiée, elle doit permettre à chaque enfant de se faire sa propre opinion, et de pouvoir agir face aux carabistouilles des adultes.
La journée solution pour la préservation de la planète sur le long terme a pour objectifs : 50% de produits bio, locaux ou sous signe de qualité et 20% de bio d’ici 2022. Permettre aux enfants de prendre goût à une alimentation fraîche et saine. Espérons que d’ici là, nous soyons en capacité de les produire sur notre territoire les 20% de bio, et de ne pas avoir recours à l’import du bio de pays où la législation et le contrôle sont moins restrictifs qu’en France.
L’impact de la réforme sur le gaspillage alimentaire (20% du repas jeté), le taux de fréquentation des cantines et le coût des repas seront évalués sur deux ans.
Mais tout cela a un coût, la fondation Nicolas Hulot l’estime à 1 milliard d’euros, et c’est bien là le HIC, 83% des restaurants collectifs n’ont pas encore trouvé les financements nécessaires pour accompagner les besoins d’investissement, de plus, 6 mois après la promulgation de la loi Egalim, aucune hausse budgétaire n’est prévue dans 82% des restaurants collectifs.
Pour pouvoir à long terme faire des économies et manger de la qualité, il faut banquer !
“Rien ne peut être plus bénéfique à la santé humaine ni accroître les chances de survie de la vie sur la Terre qu’une évolution vers un régime végétarien.”
Albert Einstein, végétarien, physicien théoricien, auteur de la célèbre formule E=mc².
Notes :
- Toutes les cantines scolaires sont concernées, publiques et privées, du premier et second degré. Les crèches et les universités ne sont pas concernées.
- L’expérimentation est temporaire, 2 ans à partir du 1er Novembre 2019, mais est obligatoire pour toutes les structures. Un menu végétarien ou végétalien au moins une fois par semaine, soit sous forme de menu unique, soit sous forme d’option.
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