Veggie Pride à Genève

18 mai 2013

La Veggie Pride, c’est la « fierté d’être végé ».

Combactive y était, transport organisé pour se rendre de l’autre coté de la Frontière. Et fiers, ils l’étaient, pour cette première Veggie Pride internationale. Les participants se sont rassemblés sur la place des Nations, devant l’ONU. En effet, si l’ONU a pour mission de « maintenir la paix et la sécurité dans le monde« , il n’y oeuvre que pour une partie des êtres vivants qui peuplent la terre et permet que les animaux soient massacrés – 165 millions par jour, rappelle le tract qui a été largement distribué aux passants tout au long de l’après-midi.

Après une prise de parole de David Oliver, fondateur de la Veggie Pride, c’est Jérôme Dumarty, militant activiste et organisateur de cette manifestation, qui a donné le ton: « Soyons fiers de vivre sans tuer! », slogan repris par le cortège.

Ils étaient un millier* dans la rue pour représenter une foule encore plus importante qui ne veut plus se cacher: des dizaines de millions de personnes sont végétariennes. Aujourd’hui, l’objectif était de mettre en avant les fondements éthiques du végétarisme et les banderoles que brandissaient les manifestants réclamaient la compassion et la justice pour ces êtres sensibles dont la souffrance et la mise à mort est permise par tous. « Acheter, c’est voter » a rappelé un des happenings qui a ponctué la marche. Cette scène, organisée par les participants polonais, a illustré combien notre façon de consommer est influente: acheter des produits animaux, c’est choisir de soutenir une industrie mortifère.

Pour cette manifestation internationale, un Indien, un Suisse et un Anglais ont remis une pétition de 7700 signatures au rapporteur spécial de l’ONU. Il y est demandé la fin des discriminations à l’encontre des personnes végétariennes et le respect de leurs droits. Les participants entendent bien voir cesser les injustices dont sont victimes les animaux et pour cela, ils deviennent la voix de ceux qui ne peuvent pas parler… « Notre voix pour les animaux », c’était d’ailleurs la phrase imprimée sur la banderole de tête, traduite en anglais. Ils veulent que cette voix soit entendue et reconnue. Ce n’est pas encore le cas. Ridiculisées, marginalisées, les personnes sensibles à la souffrance animale dérangent puisqu’elles remettent en question un système ancré dans les mœurs et la vie sociale de tout un chacun.

Les manifestants ont parcouru les rues de Genève pour se rendre sur la plaine de Plainpalais où de nombreux stands associatifs les attendaient.

Une manifestation réussie, le plus grand rassemblement de végétariens pour les animaux jamais organisé: pari tenu.

Article: Marie Dulout

Après la manifestation et la visite des stands associatifs sur la plaine de Plainpalais, de nombreux manifestants se sont rendus sur l’éco-site de la Veggie Pride pour partager un épatant repas (chili con soja au menu!). Sur le site, une petite équipe de cuisinier-e-sbénévoles s’attache depuis jeudi à nourrir parfois jusqu’à 200 personnes par repas, alors qu’un « snack bar » propose toute la journée des sandwiches, cupcakes et cookies 100% sans produits animaux.Le soir, à peine remis de la longue et dynamique marche, certain-e-s encore sans voix d’avoir crié des slogans durant 3 heures non-stop, une joyeuse cinquantaine de personnes ont fait trembler le plancher de la « Veggie Party » à la salle des Evaux, dansant jusqu’à 3h30 du matin sur une sélection de tubes intemporels aussi bien que de succès de la chanson africaine contemporaine. Il a fallu que, clé en main, le responsable de la salle les mette à la porte, pour qu’enfin chacun-e prenne le chemin de son lit. Pas de photographe pour immortaliser les déhanchements des campeurs en grosses bottes pleines de boue… et c’est tant mieux.


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